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La digiscopie en 2015

TENDANCES DE LA DIGISCOPIE

La digiscopie, technique consistant à prendre des images au travers d'une longue-vue ou lunette astro afin de profiter de forts grossissements, est apparue dans les dernières années du 20ème siècle parmi les ornithologues de terrain et a connu son principal essor dans la première décennie de ce siècle.
En réalité, l'évolution de la digiscopie dépend étroitement de celle des appareils photographiques. Les longues-vues n'ont guère progressé depuis pas mal de temps (quoi qu'affirment certaines marques à grands coups de pub...) et les adaptateurs n'ont fait que suivre la tendance du marché et la créativité des bricoleurs.
En réalité, l'évolution de la digiscopie dépend étroitement de celle des appareils photographiques. Les longues-vues n'ont guère progressé depuis pas mal de temps (quoi qu'affirment certaines marques à grands coups de pub...) et les adaptateurs n'ont fait que suivre la tendance du marché et la créativité des bricoleurs.

La digiscopie apparaît au 21è siècle

La digiscopie est née avec les appareils compacts digitaux et l'amélioration rapide de leurs performances l'a poussée en avant. Mais le marché des compacts a progressivement dérivé vers des modèles à zoom très puissant qui induisent un vignetage irréductible et ne fonctionnent pas en digiscopie. De ce fait, les modèles actuels qui conviennent sont en nombre très limité et généralement situés dans le haut de gamme coûteux, ce qui est un obstacle majeur.

La démocratisation des appareils reflex a vu naître une technique voisine, appelée réflexoscopie, où la longue-vue vient simplement remplacer un super-téléobjectif. Cette technique est moins puissante en grossissements que la digiscopie, moins facile à pratiquer et l'arrivée de super-télés économiques et très performants lui a coupé l'herbe sous le pied. Pour être efficace, la réflexoscopie doit se pratiquer avec une longue-vue droite et faire appel à un bon adaptateur. Il ne reste sur le marché que quelques marques, généralement de sommet de gamme, qui proposent un matériel adéquat mais de prix prohibitif pour beaucoup.

Les appareils photos hybrides, presqu'aussi compacts que les vrais compacts, et presqu'aussi performant que les reflex grand public, ont brièvement semblé pouvoir offrir un avenir brillant à la digiscopie. Mais des compacts experts très performants sont immédiatement apparus et ont étouffé dans l'œuf le succès des hybrides qui pêchaient par leur embonpoint relatif et leur prix élevé.


L'adaptateur pivotant et l'APN compact à petit zoom restent une solution gagnante. Ici, adaptateur UDCH Olivon.

La maturité de la digiscopie

Parallèlement, au fil des ans, l'engouement des ornithos pour la digiscopie s'est logiquement un peu érodé, "rationnalisé" dirais-je. Ceux qui ont cru voir en elle la solution miracle, ultra-simple et super-efficace, sont revenus sur Terre. Beaucoup de personnes qui s'y sont essayées n'ont pas obtenu des résultats au niveau de leurs attentes, soit qu'elles n'aient pas eu l'adresse et la patience nécessaires, soit que leurs attentes étaient irréalistes, ou souvent parce qu'elles étaient mal conseillées et mal équipées.
La digiscopie n'est pas morte cependant, elle atteint seulement son véritable stade de maturité.

Du côté des longues-vues, elle a suscité l'apparition de zooms à plage de grossissement moins ample, mais champ de vision plus large, souvent de type 25-50 (au lieu de 20-60 préalablement). Ces zooms à large champ réduisent les soucis de vignetage et sont favorables à la digiscopie, tout en rendant également l'observation plus agréable.

Les systèmes "tout inclus" introduits par Kowa, Zeiss et Bushnell où un APN était incorporé à la longue-vue, n'ont pas connu le succès du fait de leur retard technologique chronique sur l'évolution fulgurante des APN, et à cause de leur coût.
Du côté des adaptateurs, ce sont les pivotants et basculants qui ont très logiquement gagné la partie (ce dont TopOptics fut convaincu depuis le tout début !) de par la facilité de passer de l'observation à la photo, et vice-versa. La variété de l'offre s'est réduite à quelques modèles éprouvés.

Les smartphones, nouvelles vedettes de la digiscopie


Le zoom 25-60 à large champ et lentilles XD de Kowa : probablement le meilleur oculaire actuel pour combiner digiscopie et observation

S'il reste des praticiens convaincus et qui obtiennent de très bons résultats photographiques avec un APN compact ou un boîtier reflex, la tendance actuelle va vers l'utilisation des smartphones. Ils ne rivalisent certes pas en qualité d'image avec ce qui se fait de mieux, mais la digiscopie ne fera jamais jeu égal avec les bons super-télés. D'autre part le smartphone est compact, pratique et on l'a toujours sur soi. Il n'y a donc plus besoin pour faire de la digiscopie d'un matériel supplémentaire, si ce n'est un adaptateur simple, peu volumineux et peu coûteux. Avantage supplémentaire, le smartphone permet de diffuser en temps réel ses observations, ce qui cadre bien avec le développement des réseaux sociaux et avec le culte moderne de "la coche de l'espèce rare" chez les ornithos. On ne cherche plus le sommet de la qualité photographique, de toute manière inaccessible, mais on enregistre sans complication inutile un souvenir d'observation ou une donnée.


Le smartphone : déjà le présent et probablement l'avenir de la digiscopie. Ici : adaptateur USH Olivon

Comment s'équiper aujourd'hui pour faire de la digiscopie

Rien de fondamental n'a changé, la qualité de l'équipement reste la base de la réussite en digiscopie. D'abord, une longue-vue à verres ED, de 80mm de diamètre. Les compactes 65 mm et certaines bonnes longues-vues à verres non ED peuvent convenir, mais les résultats seront plus aléatoires. Ensuite, un compact à petit zoom ou un smartphone avec de bonnes performances photos. Enfin, un adaptateur efficace permettant de passer rapidement de l'étape observation à l'étape photo.

Ensuite, de la pratique, et du réalisme. Préparer son matériel, l'essayer posément, adapter ce qui doit l'être (un peu de bricolage est souvent nécessaire) et se rendre compte que la photo de rêve d'un oiseau à 200 m n'est pas pour demain.
Avec ces ingrédients, la bonne digiscopie est à portée de main.

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