Pentax PR80EDA vs Nikon Monarch 82EDA vs Olivon T 900 ED
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Tests comparatifs longues-vues "bras de fer"
Pentax PR 80 EDA vs Nikon Monarch 82 EDA vs Olivon T 900 ED
Voici un comparatif entre trois longues-vues munies de verres ED et qui s'inscrivent dans une échelle de prix allant du simple au double. Cet essai, d'une certaine manière, répond aussi aux questions "Cela vaut-il la peine de payer plus ? Obtient-on vraiment des performances supérieures ?".
La plus économique est l'Olivon T900 ED. La logique eût voulu que nous testions le modèle 80 mm T800 ED, mais seule la 90 mm était disponible et le niveau de performances des deux cousines Olivon est identique. T800 ED et T900 ED sont des modèles réputés pour offrir un rapport qualité-prix hors du commun.
Vient ensuite le modèle Pentax PR 80 EDA. Bénéficiant d'un blason renommé, il se situe dans une gamme de prix encore abordable, surtout pour un modèle à lentille ED.
Quant à la Nikon Monarch 82 EDA, elle a l'ambition de flirter avec les performances de haut de gamme, et son prix n'est en effet pas très éloigné des sommets.
DIMENSIONS
Pour parler franc, aucun de ces trois modèles ne pourrait, dans l'absolu, rêver à une place de choix dans un concours concernant les poids et dimensions.
A niveau du poids, les trois concurrentes avoisinent les 2 kg, ce qui n'est pas léger. Bien entendu, une Olivon T800 ED ferait un peu mieux que la T900 ED, mais en longueur, même une T800 ED dépasserait les deux autres de près de 10 cm. En ce qui concerne la taille, on peut considérer que la Nikon Monarch 82 EDA et la Pentax PR 80 EDA sont dans la normale. Elle ne se différencient que d'un centimètre. Globalement, je donnerai un faible avantage à la Nikon Monarch 82 EDA sur ce point.
Lourdes pour la Pentax et la Nikon, longue pour l'Olivon : ces longues vues ne sont pas des championnes de la compacité et de légèreté !
AGREMENT A L'EMPLOI
Nikon et Pentax nous offrent une belle présentation générale, sans verser dans le luxe ostentatoire. L'emballage est soigné, la finition des longues-vues l'est aussi, tout en étant sobre. C'est plus basique chez Olivon, sans mériter cependant de mauvaise note.
Cependant, on découvre vite que la Monarch 82 EDA n'est pas protégée par un enrobage caoutchouc et que la housse de protection, d'autant plus nécessaire, vient en option, salant davantage l'addition.
La T900 ED d'Olivon est protégée par un enrobage caoutchouc et dispose d'office d'une housse qui n'est certes pas un modèle d'esthétisme et de practicité, mais qui a le mérite d'exister. Chez Pentax, enrobage caoutchouc et bonne housse font partie du produit.
Les rivales offrent toutes un zoom avec oeilleton rigide relevable. La position idéale d'observation se trouve sans grande difficulté et on peut même dire que c'est le grand confort chez Nikon. Les zooms s'opèrent classiquement par une molette située sur l'oculaire même. Nikon ne précise pas le grossissement obtenu selon la position, se limitant à une position "low" et une position "high". Olivon et Pentax ont imprimé une échelle de grossissements, ce qui est agréable.
Le pare-soleil est évidemment présent partout.
Ce qui sépare les concurrentes, c'est le système de mise au point. Nikon a opté pour une grosse bague centrale "à la Swarovski" qui n'est pas le système qui offre le plus de confort, de précision et de progressivité. Chez Olivon, c'est une molette simple déportée vers la droite, sans aucun reproche mais qui ne sera pas idéalement accessible aux gauchers. Pentax a placé sa double molette au-dessus. La molette rapide est assez dure à tourner; la molette fine est douce et très progressive. Il faut vraiment utiliser les deux pour réaliser un mise au point efficace.
Pour ce qui est de l'équilibre sur le trépied, la longue T900 ED pique du nez (phénomène moins présent avec la T800 ED); la Monarch 82 EDA bascule en arrière du fait de son énorme bloc de prismes; la Pentax est la mieux équilibrée des trois.
Alors, quel verdict final adopter...? Nikon accumule quelques petits retards, alors que les deux autres ont leurs forces et faiblesses respectives. Au total je sifflerai le match nul pour l'Olivon T 900 ED et la Pentax PR 80 EDA sur ce point, et désavantage à la Nikon Monarch 82 EDA.
PERFORMANCES OPTIQUES
La Pentax et la Nikon sont équipées d'un zoom 20-60x. Chez Olivon, c'est un 22-67 pour la T900 ED (mais la T800 ED est munie d'un 20-60x). Nous pourrons donc mener nos comparaisons sans difficulté. Réglons les zooms au minimum et regardons...
Très belle image chez Olivon, bonne définition, dégradation au bord fort modérée, agréable brillance et neutralité des teintes. Même conclusion chez Pentax, mais l'image est un peu moins brillante, moins contrastée. Chez Nikon, l'image est impeccable jusqu'au bord, sa définition est impressionante et sa brillance est telle qu'elle peut devenir excessive et presqu'aveuglante par grande lumière !
Poussons les zooms à 40 x : le bilan ne change guère. Cela reste très bon partout, avec un bonus indiscutable pour la Nikon Monarch 82 EDA et une image un peu plus tempérée chez Pentax, ce qui n'est pas un désavantage quand la lumière est très vive.
Allons à 60 x. C'est Olivon qui s'en tire le mieux. L'économique T900 ED conserve ses qualités, son image reste belle et bien définie, même si ce n'est plus la gloire du 20 ou 40x. Belle résistance aussi chez Pentax quoique la définition ne soit plus optimale.
Nos 3 concurrentes s'étagent du très bon à l'excellent en ce qui concerne l'optique.
Et Nikon...? Le modèle souffre ici du manque de précision de sa grosse bague de mise au point. Il devient quasiment impossible de trouver la position optimale au delà de 50 x. C'est dommage parce que, quand on y arrive, l'image reste magnifique !
Les trois concurrentes maîtrisent très bien le chromatisme. Il faut réellement aller le chercher aux forts grossissements et sur des zones de contraste maximal pour en trouver un soupçon.
Nikon offre le champ de vision le plus large, vient ensuite Pentax et enfin Olivon. Mais il faut souligner que le zoom de cette dernière est un peu plus puissant (22-67x) et qu'une T800 ED fait aussi bien que la PR 80EDA. Même classement en ce qui concerne la distance de mise au point minimale.
A signaler qu'en cas de lumière latérale ou venant de derrière, la Pentax PR 80 EDA (surtout) et l'Olivon T900 ED (moins) souffrent de halos peu agréables. Il faut alors masquer la lumière perturbatrice avec sa main ou grâce à un couvre-chef. Je n'ai pas relevé ce phénomène avec la Nikon Monarch 82 EDA.
Dans l'ensemble, on peut considérer que l'Olivon T900 ED et la Pentax PR 80 EDA offrent des optiques d'un niveau fort similaire, et d'ailleurs très satisfaisant, et que la Nikon Monarch 82 EDA se détache, avec le petit bémol de la mise au point difficile aux forts grossissements. Je donnerai donc un avantage à la Nikon Monarch 82EDA sur ce point, match nul pour la Pentax PR 80 EDA et l'Olivon T900 ED.
RAPPORT QUALITE-PRIX
Les résultats de nos essais montrent un modèle qui, sur le plan des qualités optiques, se détache des deux autres : la Nikon Monarch 82 ED A. Mais son prix est aussi le plus élevé et il faudra encore dépenser une centaine d'euros pour obtenir une housse de protection. En réalité, Nikon a ici réalisé un modèle qui vient rivaliser sans honte avec ceux d'une catégorie de prix encore supérieure et portant des blasons tels que Kowa, Leica, Swarovski ou Zeiss. Que peut-on lui reprocher ? Une bague de mise au point qui n'est pas la meilleure solution et un poids substanciel. Quant à la garantie, elle est classique : 10 ans.
Pentax inscrit sa PR 80 EDA dans le segment de milieu de gamme, et le modèle y trouve tout naturellement sa place avec de bonnes performances, une bonne présentation et, ne le négligeons pas, 30 ans de garantie. Côté ombre, on citera un poids assez élevé et une image qui manque un petit peu de contraste.
Logiquement, le modèle le plus cher est aussi le meilleur, mais les autres concurrentes font bien mieux que se défendre !
Quant à Olivon, son objectif est le rapport qualité prix et sa série de longues-vues y excelle. Le design et la présentation de la T900 ED ne sont pas au sommet, mais son optique est de très bon niveau. Son principal défaut est sa longueur, mais il est déjà atténué sur le modèle de 80 mm de diamètre, la T800 ED. Côté garantie, 5 ans seulement.
Qui gagne donc la palme ? Chaque modèle réponden fait très bien aux attentes que l'on peut en avoir pour le prix que l'on investit, mais je dois donner un avantage à l'Olivon T900 ED sur ce point.
RÉSUMÉ
(+) | faible avantage |
+ | avantage |
++ | net avantage |
(-) | faible désavantage |
- | désavantage |
-- | net désavantage |
= | niveau équivalent |
Rq : un « désavantage » ne signifie d’aucune manière une performance faible, mais seulement que l’autre modèle est supérieur ! |
Critères | Olivon T900 ED | Pentax PR 80 EDA | Nikon Monarch 82 ED A |
Poids et dimensions | (-) | (-) | (+) |
Agrément général à l'usage | + | + | - |
Agrément du zoom (progressivité, conservation de la mise au point) | - | - | + |
Image (neutralité, définition, luminosité, chromatisme) à 20x | - | - | + |
idem, à 40x | - | - | + |
idem,à 60x | + | - | - mise au point difficile |
Champ de vision | - | - | + |
Distance de mise au point minimale | - | - | + |
Rapport performances / prix | + | - | - |